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NATIREL POEZI

  • Kanel DUPLESSIS
  • 3 févr. 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 févr. 2019




Elle est la.


Sur cette plage que la nature semble avoir jalousement gardée secrète. Un coin de Guadeloupe complément paumé entre mer, rivière et mangrove. Trop de palétuviers pour se croire entièrement sur la plage. Trop de sable fin pour se croire entièrement dans la mangrove. Trop d’eau douce pour ne pas se poser légitimement des questions sur son origine et sa composition.


Il arrive. Exactement au bon endroit. Décidément aucun point sur Terre n’échappe à ce GPS. Même les plus insolites.


C’est la première fois qu’il vient dans cet endroit boisé et rocheux qui le laisse plus que dubitatif. Il se gare et descend de sa voiture en ajustant ses lunettes de soleil.


Elle est seule, adossée à un minibus blanc cabossé par endroits, beaucoup trop grand pour elle.


- Je suis déménageuse et taxi clandestin pendant mes jours de repos, c’est beaucoup plus rentable qu’écrivain, dit elle en voyant son regard amusé détailler la voiture. Viens, suis-moi.

Elle lui prend la main et lui chuchote d’un air effronté : « Tu peux crier tant que tu veux, personne ne t’entendra. Alors si tu as peur, c’est ta dernière chance de repartir sain et sauf ! »

- Allez, montre moi ton fameux coin préféré parce que pour l’instant, je ne vois rien de si fabuleux qui mérite d’avoir brulé autant de fioul, chopé 2 PV et manqué d’arracher 3 pneus sur une route défoncée. Et je te préviens, j’ai donné à ma mère ma localisation GPS. Si je ne la rappelle pas d’ici 2 heures, elle envoie les pompiers et les équipes cynophiles avec mon slip d’hier soir. Aucune crainte.


Elle éclate de rire. Elle est rayonnante. Elle a lâché ses cheveux en un afro vaporeux qui sent le monoï dont certaines mèches, trop longues pour rester à la verticale, lui retombent négligemment dans les yeux.

Ils passent à travers quelques arbustes et descendent un escalier naturel rocheux. Rapidement, Ils se retrouvent face à cette embouchure qui mélange dans un courant puissant rivière et mer.


Après avoir traversé le petit bras de rivière, ils se posent sur le sable et il observe, étonné, le tourbillon qui se forme à l’arrivée de l’eau douce dans l’immensité salée. De l’autre coté de la plage, du sable blanc à perte de vue et de l’eau turquoise digne d’une carte postale de laquelle se détachent à l’horizon des montagnes majestueuses.

- OK, un point pour toi ! dit-il bouche bée.

- Je te déconseille de te baigner dans la zone de jonction, le courant est fort aujourd’hui. Ici, c’est un endroit magique et bourré d’énergie qui est complètement hors du temps. Et aussi COM-PLE-TE-MENT désert ! C’est mon QG, j’ai privatisé l’endroit ! J’y viens quand j’ai besoin de recharger mes batteries. Tu verras, l’eau est plus chaude ! Allez, teste !!


Elle enlève sa robe blanche et dévoile un maillot aux teintes dorées qui scintille au soleil. Il n’y prête pas attention. Il appuie son regard sur la peau caramel de son ventre qu’il voit pour la première fois. Son regard s’accroche sur une cicatrice discrète. Un ancien piercing certainement. Il détaille les courbes de ses hanches, de ses fesses. Imagine ses petits seins.


Elle fait semblant de rentrer dans l’eau, trempe à peine ses pieds puis se retourne pour le regarder, les mains posées sur les hanches. Il se déshabille également.


Elle l’examine franchement du regard. Ça ne le dérange pas, au contraire. Il adore son coté insolent. Elle trouve que sa peau diaphane parait glacée et manquer cruellement de soleil mais elle est bien déterminée à lui transmettre un peu de chaleur avant son retour outre Atlantique.


Il se rapproche d’elle. Très près. Si près qu’il peu sentir les pointes de ses seins défier sa peau. Elle lève des yeux espiègles sur lui. Grâce aux rayons du soleil qui éclairent son visage, il peut voir les pupilles dilatées de ses yeux chocolat subtilement bridés.


Il lui embrasse le cou avec délicatesse. Elle se laisse faire. Sa respiration s’amplifie ; elle aime l’odeur de son parfum musqué qui se mélange à celle de l’eau de mer. Soudain, il l’attrape fermement par la taille et la soulève. Elle pousse un cri de surprise puis enroule ses jambes autour de lui. Il la porte dans l’eau, par moments glacée, par moment brulante. Il la jette dans la mer en riant. Elle recrache l’eau salée en pestant et en attachant ses cheveux trempés. Il saisit ses hanches, l’attire à lui et lui somme de se taire en lui mordant la lèvre inférieure puis en l’embrassant à pleine bouche. Elle le serre contre elle et ferme les yeux pour mieux ressentir la douceur de ses lèvres. Après quelques minutes, Elle se dégage de son étreinte et le jauge d’un air de défi.


- Ah ouais, c’est aussi facile que ça ?

- Tu m’avais emmené ici pour pécher des perles de culture ?

- Non, pour trouver le trésor de Rackham le Rouge. Mais je te dirai où il se trouve uniquement si tu dis à maman que tu kiffes et de ne pas lâcher les chiens.

- Ok, promis. Alors, il se trouve où, ton super trésor ?


Elle se rapproche légèrement du rivage, se tourne vers lui, dégrafe le haut de son maillot libérant ses seins et l’envoie valser sur le rivage. Partagé entre la stupéfaction, l’amusement et l’envie, il la regarde avec de grands yeux et un sourire béat. Elle enlève le bas et le lui envoie au visage. Il l’attrape au vol.


- Il était caché là, le trésor. Viens le chercher.



Il se rapproche d’elle, lui attrape la nuque et l’embrasse passionnément. Elle en oublie de respirer. Elle aime cette sensation d’interdit, cette volupté qui monte en elle et qui fait déferler des vagues de chaleur dans son bas ventre et entre ses cuisses ; des vagues de plus en plus puissantes à mesure qu’il se fait enflammé et désireux. Elle ferme les yeux pour décrypter de ses mains fines la musculature ferme du dos puis des fesses de celui qui la tient en haleine depuis des mois. Et tenant fermement son caleçon de bain, elle le fait glisser le long de ses jambes, dévoilant son intimité et sa virilité enfiévrées.


 
Si yon dé nou on jou touvé La Eden a lanmou yé Pétet nou ké ni chans rivé a tan Pou baré chimen a sépan Wo oh! two lontan mwen ka chèché La paradi a lanmou kaché
Eden Love, Dominik Coco

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© Mots doux et perles épicées by K. DUPLESSIS

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